Blog > Gestion du parc matériel > Rentabiliser ses investissements avec la location de matériel
Gestion du parc matériel

Rentabiliser ses investissements avec la location de matériel

Mettre son propre matériel en location pour rentabiliser l'achat d'outils agricoles et viticoles. Optimisez vos amortissements.



La gestion du parc matériel est un élément clé dans la performance d’entreprises agricoles et viticoles. Si appartenir à une CUMA ou louer du matériel auprès d’autres entreprises est une solution pertinente du point de vue financier, mettre son propre matériel en location l’est tout autant pour rentabiliser rapidement ses investissements, et diversifier son activité.
La hausse des coûts de matériels agricoles et viticoles

En raison des progrès technologiques en termes de machinisme, le prix du matériel agricole et viticole connaît une hausse significative. Selon l’INSEE, en mars 2021, les prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA) ont augmenté de 5% en moyenne sur les 6 derniers mois (insee.fr). Egalement, on constate un "quasi doublement du prix de l'acier en un an" d'après David Targy, économiste d'Axema alors que 25% du coût d'une machine dépend du coût de l'acier (terre-net.fr). S'il existe une forte concurrence au niveau des distributeurs de matériel, les constructeurs détiennent une position quasiment oligarchique sur ce marché. La concentration de la vente laisse peu de place à la concurrence ce qui impacte directement les prix des produits : le matériel agricole et viticole reste cher. L'achat et le renouvellement de matériel représentent des investissements conséquents et en pesant lourdement sur les comptes des ETA et Cuma, ceux-ci représentent un réel risque financier.

"les prix d’achat des moyens de production agricole ont augmenté de 5%  sur les 6 derniers mois"

Graphique Insee

La concurrence internationale semble également désavantager les professionnels de l’agriculture et de la viticulture agricoles français à l'achat de nouveau matériel. En France, les obligations légales, notamment en termes d’émissions pour les moteurs de tracteur, impactent directement le coût de production de matériels. En effet, les limites d’émissions polluantes imposées localement ne le sont pas nécessairement dans d’autres pays. Or, le coût de fabrication pour un moteur à faible émission étant plus élevé, les agriculteurs et viticulteurs français doivent investir plus que leurs homologues étrangers, sans contrepartie pour réguler la concurrence.  

Par ailleurs, les nouvelles contraintes météorologiques ont profondément modifié le rythme de l’activité agri-viticole. En réponse à l’incertitude liée aux changements climatiques, une majorité d’exploitants cherchent à réduire leurs fenêtres de travaux et améliorer la productivité en ayant recours à des machines plus performantes. C’est la volonté de diminuer le temps d’intervention en parcelle tout en améliorant la qualité du travail effectué qui pousse au renouvellement de machines plus récentes. Seulement, effectuer davantage de rendements en un temps plus court nécessite des investissements de plus en plus élevés.

Également, les contraintes issues du cadre légal orientent les choix d'investissement des professionnels de l’agriculture et de la viticulture. L’évolution de la Politique Agricole Commune (PAC) impose le renouvellement de matériels plus “verts” pour répondre aux nouvelles exigences écologiques notamment. Afin de contrer la réduction d’herbicides par exemple, les exploitants doivent acheter de nouveaux outils plus récents et plus performants dont ils n'avaient pas nécessairement besoin avant.

La location : une alternative pour financer son matériel agricole et viticole

Aujourd’hui, diverses initiatives agricoles et viticoles visent à lutter contre la hausse des coûts de matériel. En effet, l'amortissement de matériel agricole nécessite actuellement 7 à 14 ans d'utilisation (Chambre d’agriculture) d’où l'intérêt d’intensifier son utilisation. Les investissements dans du matériel agricole ou viticole peuvent être réalisés à plusieurs exploitants, comme le font les CUMA auprès de leurs adhérents en mettant à disposition du matériel agricole et des salariés. Seulement cette option reste limitée par le cahier des charges, propre à chacun. La location de matériel entre exploitants se présente donc comme une alternative plus accessible pour limiter pour rentabiliser, voire financer, son matériel.

"l'amortissement de matériel agricole nécessite actuellement 7 à 14 ans d'utilisation" 

Optimiser la location de son matériel implique une bonne gestion de son parc matériel agricole ou viticole. En amont, il est donc nécessaire d’effectuer une évaluation des coûts de mécanisation en répertoriant la date d’achat du matériel, l’itinéraire cultural effectué par chaque machine, les temps de travaux et la puissance développée à l’hectare, afin d’estimer les besoins matériels en fonction des saisonnalités. La volatilité des prix des matières premières agricoles et des intrants, couplée aux aléas climatiques, complexifie l’élaboration du calendrier prévisionnel comptable. En abaissant les coûts de production, la location de matériel agricole permet donc d’éviter la vente et optimiser son parc matériel, grâce à la diminution des charges de mécanisation, pour le propriétaire.

Des outils de précision sont aujourd’hui disponibles afin de calculer ces coûts de mécanisation. En mettant la technologie au service de l’agriculture et de la viticulture, les compteurs connectés Karnott permettent notamment de calculer les temps et les surfaces travaillés par attelage. Grâce à un boîtier connecté et une application qui permettent de collecter et de faire remonter, en temps réel, l’ensemble des interventions réalisées par chaque matériel, il est possible d’obtenir une vision précise et détaillée sur l’utilisation de votre matériel. Que ce soit avant la mise en location ou pour le suivi de la location, Karnott offre une solution innovante et simple d’utilisation. En savoir plus.

Également, afin de rendre ce type de prestations plus accessible, de nouveaux sites se sont spécialisés dans la location de matériel entre exploitants, que ce soit en grandes ou petites cultures, en viticulture, pour du maraîchage ou de la gestion d’espaces forestiers notamment. Connue pour la vente de matériels d’occasion, la plateforme Agriaffaires offre aussi la possibilité de louer ou mettre en location son parc matériel, tout comme Votre machine. Répertoriés en fonction des besoins, tout type d'exploitant peut accéder à la location du matériel souhaité. En générant un revenu supplémentaire pour les propriétaires de matériels, cela peut ainsi favoriser l'investissement dans du nouveau matériel, en assurant la rentabilité de ceux-ci.

Comment mettre son matériel en location ?

Que vous ayez déjà investi dans un tracteur, un semoir, une ensileuse, un épandeur, une benne, ou que vous souhaitiez investir à nouveau, la mise en location est une alternative pertinente lors de périodes creuses au sein de votre activité. D’un point de vue légal et fiscal, la location de matériel agricole ou viticole est considérée comme une activité commerciale puisqu’il s'agit bien de prestations de service. Deux options sont envisageables pour la location de matériel :

    • En isolant la location de l’activité principale, il est possible de bénéficier du régime unique des micro entreprises : les formalités de constitution sont allégées, l’imposition est effectuée à partir du régime micro-fiscal, et les cotisations sociales bénéficient d’un mode de calcul et de paiement simplifié (impots.gouv.fr). En revanche, ce régime ne permet pas de récupérer la TVA.
    • En faisant le choix d’inclure la location dans l’activité principale même, il faut alors s’assurer que la moyenne annuelle des recettes accessoires commerciales et non commerciales, des trois années précédentes n'excèdent pas plus de 30% du chiffre d’affaires tiré de l’activité principale et ne représente pas plus de 50 000€.

Enfin, le mise en location nécessite une organisation supplémentaire pour assurer son bon fonctionnement, et une bonne rentabilité. Voici quelques conseils pour se lancer dans la location de son matériel :
      • Réaliser un contrat de location indiquant clairement le coût à l’hectare ou le coût horaire, ainsi que la durée de location
      • Être assuré en cas de panne, de casses ou de mauvais usage de ses machines
      • Utiliser une application de suivi de travaux afin d’enregistrer l'ensemble des interventions effectuées. À ce titre, le compteur connecté Karnott, adapté à la mutualisation du matériel agricole ou viticole, est liée à une application dédiée qui enregistre automatiquement les interventions et l’usage du matériel. Les distances, les surfaces et les temps d’intervention sont alors prêts à être facturés aux clients, sans oublis ou erreurs d’exactitude. Laissez-nous vos coordonnées, nous vous recontactons.

En France, la hausse des coûts de matériels pour les agriculteurs et viticulteurs reflète de nouvelles logiques de production : il faut produire davantage et de meilleure qualité en moins de temps. Les risques météorologiques ainsi que l’évolution de la politique agricole contraignent agriculteurs comme viticulteurs à adopter des stratégies collectives de mécanisation plus adaptées à leurs besoins. La mise en location d’une partie, ou de la totalité, de son parc matériel est un service permettant de générer un revenu complémentaire pour le propriétaire. Ainsi, en tant qu'entrepreneurs et propriétaires de matériels, les agriculteurs et viticulteurs peuvent rentabiliser voire financer l’achat de nouveau matériel.

Demander à être recontacté(e)

Recevez toutes nos actualités